Une solitude de courte durée...

Ororo venaient de l’Institut, sans but, sans objectif...donc sans mission.

Après s’être rapidement changée à sa chambre, la déesse avait quitté l’école, portant de beaux bijoux tombant sur une élégante tunique blanche et par-dessus un jean redessinant son corps parfait.
Elle arrivait maintenant à pieds, au bord d’un ravissant lac à côté duquel se trouvait un restaurant lumineux.
Elle s'y installa et fut dirigée vers une table pour deux personnes à la Terrace. Il n’y avait que peu de monde et de la musique délicate s’échappait des murs pour bourdonner autour de la déesse.
Quand un serveur s’approcha, il glissa délicatement de son épaule un menu qu’il lui tendit avant de se retirer. Ororo le prit et commença à le visionner :

*Hum, ce restaurant m’a l’air fameux...* Se disait-elle, profitant calmement de se moment en solitaire.

[A vous de jouer ! :DD: ]

Un homme, veston noir, lunettes fumées noires, l'air froid et d'un conformisme obsessif digne de l'agent Smith, entra dans le restaurant et le balaya du regard. Et puis, il se mit en marche et alla prendre place devant Ororo, calmement. Il déposa sa valise à sa droite. Il lui souria difficilement, faisant signe à un serveur pour qu'il lui apporte un menu.

"Bonjour Mme.Munroe."

La déesse, qui avait vu l’homme venir de loin, resta dans un calme et une sérénité totale, ne levant point les yeux de son menu :

« Mademoiselle, reprit-elle froidement lorsque l'inconnu s'installa face à elle. Cette place libre est réservé à ma solitude ; présentez-vous ou allez-vous en. »

Ororo n’avait pas envie de se faire déranger pendant son plaisant isolement. Cet homme l’importunait.

Le menu en main, il y fixa son regard. Le choix était déjà fait, peu importait. Il parla calmement d'une voix qui se voulait sympathique. L'ombre d'un sourire.

"André Courtemanche, ma présence vous dérange, peut-être? Un repas en bonne compagnie, c'est ce que j'ai à vous offrir mademoiselle."

"Pour être franche, légèrement...répondit-elle en levant le regard vers l'homme. Je suis venue ici pour n'avoir en seul compagnie ma solitude, car j'en ai besoin. Votre offre reste quand même sympathique, je vous remercie. "

Après ces mots, elle referma le menu et le plaça à sa droite, bien parrallèle à ses couverts :

"Mais que me voulez-vous, Monsieur Courtemanche ?" Reprit-elle ensuite, croisant les bras sur la table.

Semblant avoir fait son choix, il dépose le menu de la même façon que Tornade. Par la suite, il retire ses lunettes et les glisse dans une de ces pochettes intérieurs. Il découvre ainsi un regard vif et cérulé, contraste avec toute sa personne jusqu'à maintenant. Il lui adresse un sourire et l'observe avec respect. Sa voix se veut à la blague

" Est-ce que vous faites passer un questionnaire à tout les hommes qui veulent passer du temps en votre compagnie ou bien je suis choyé? "

Quelque peut séduite par les manières de l’homme, Ororo resta dans son calme habituel et répondis avec un simple sourire :

« Je n’ai simplement pas l’habitude de laisser tous les inconnus s’inviter à ma table... »

Alors qu’elle voulait une nouvelle fois repousser l’homme par ses paroles, la déesse fut coupé par l’arrivé du serveur :

« Ah...hem, je prendrais en entrée un gratin de prenne au chorizo, puis un suprême de poulet fermier. Dit-elle quelque peu bousculée, en rouvrant le menu. Et en boisson, je vous prendrais simplement de l’eau. »

Une solitude de courte durée... Menu3

Alors que ce dernier finissait d’écrire la commande, Ororo reprit avant qu’il ne questionne l’inconnu :

« Cet homme ne mange pas avec moi ; il ne faisait que passer...n’est-ce pas ? » Dit-elle lentement en tendant son menu au serveur, sans quitter l’inconnu du regard.

"Non, justement. J'ai pu me libérer pour tout le repas."

N'attendant pas la réaction d'Ororo, il poursuivit.

"Alors, je prendrai, en entrée, l'assiette paysanne ainsi qu'un steak tartare comme plat principal. De l'eau aussi."

Le serviteur ne put rien rétorquer devant l'éloquence de Courtemanche et s'en alla avec les menus. Celui-ci joignit ses mains et s'expliqua.

"Vous m'en voudrez si tel est votre désir, mais je me permet de rester. On rencontre si peu de personnes qui, en plus d'être de belle apparence, sont intéressantes que je ne pouvais me permettre de vous laisser seule."

Il marqua un silence, l'observant dans les yeux depuis qu'elle avait croisé son regard. Doutant soudainement, un ton un peu triste empruntant sa voix et son sourire se fit moins confiant.

"Mais... Si vous insistez, je puis partir."

Fortement surprise par l’inconnu, Ororo resta les sourcils levés et le sourire amusé en voyant se dernier insister en prenant commande.

« Et bien...maintenant que vous avez pris commande, je ne vais pas vous jeter. Dit-elle en recroisant les bras, gardant sa voix calme et séduisante. Mais dites-moi, M. Courtemanche, vous faites toujours ça pour arriver à ce que vous voulez ? Ce n’est plus de l’ambition ! »

Il esquiva un charmant sourire devant le jeune femme. Sa voix se voulait convaincue et charismatique.

"J'ai toujours pensé que la force qu'un homme pouvait mettre dans l'atteinte de ses buts n'avait d'égal que la profondeur de son intérêt pour le dit but. Et il est tellement rare de rencontrer des gens qui savent manier à la fois l'intelligence et la belle apparence avec agilité..."

À ce moment, le serveur vint poser les verres d'eau devant les deux clients. Courtemanche prit son verre et bu quelques gorgées.

Ororo en fit autant, sans détourner le regard de l’inconnu. Mais il ne lui inspirait cependant pas entière confiance, et elle préféra mettre les choses au clair tout de suite :

« Hum...Mais dites-moi, demanda-t-elle en hochant légèrement la tête de côté, vous connaissez mon nom, donc...avons nous déjà été amené à nous rencontrer auparavant? »

(On s'entend pour dire qu'elle a déjà passé à la télévision et qu'elle est relativement connue comme étant une représentante des X-Men, oui? Sinon, je vais modifier mon message.)

Il déposa doucement son verre et répondit simplement à la question posée, un sourire aux lèvres.

"Oh, non... Je n'ai jamais eu le précédent plaisir de vous rencontrer mais je me souviens avoir déjà entendu parler de vous à la télévision et d'y avoir vu une de vos photos. Ceci dit, je dois vous avouer qu'elle rendait assez mal la qualité de votre présence."

(Pas de soucis.)

« Ah oui... » Siffla-t-elle entre ses dents, tout en reposant avec délicatesse son verre sur la table.

Les arguments de l’homme suffisaient à la déesse. C’est alors que le serveur vint déposer les entrées à la table, et un silence s’en suivit jusqu’à son départ. Ororo commença à prendre ses couverts et déplacer les aliments de son assiette :

« Donc vous m’avez vu au média en tant que Mutante, reprit-elle en relevant les yeux vers l’inconnu. Et ça vous fait quoi de manger une assiette paysanne face à une déesse ? »

Tornade jouait les provocations en affirmant son identité, séduite et impatiente d’entendre la réaction de son compagnon de table.

Il sourit au caractère fougueux d'Ororo en se saisissant d'un bout de salami et d'un pain. Il déposa la viande sur le bain et en vola une bouchée qu'il prit soin d'ingurgiter lentement, savourant l'impatience de la femme. Et puis, il s'exprima.

"En fait, je trouve cela très (et il accentua sur ce mot) intéressant. Et vous? Mangez devant un simple humain ne vous dérange pas?"

« Oh, du moment que celui-ci n’ai pas très (accentuant à son tour sur le mot) envie de me tuer par haine...non... » Dit-elle lentement, approchant son visage de sa fourchette âpres avoir prononcé sa négation.

Une certaine crainte des humains anti-mutants se fit visible un instant dans les propos de la jeune femme. Celle-ci continua de manger calmement, laissant le silence prendre place.
Storm n’avais pas invité cet homme et elle n’allait pas chercher la discussion...

"À ce propos, je pense avoir les pouvoirs nécessaires pour calmer vos appréhensions."

Et à ce moment, il fit, discrètement, voltiger le couteau à beurre jusque dans sa main droite. Et puis, d'un geste des plus naturel, il étala du foie gras sur un crouton de pain. Il la gratifia d'un nouveau sourire, un peu malicieux vu la surprise qu'il considérait lui avoir fait. Et il continua à entretenir la conversation avec une question qui n'expliquait rien et qi se voulait comme tel.

"Alors, mademoiselle, que faites-vous de vos temps libres?"

Celle-ci arqua un sourcil lorsque le couteau voltigea dans la main de l’inconnu, puis répondit tout en mangeant :

« Je fais des tas de choses, et ce que font beaucoup de femmes de mon âge...et vous dites-moi, vous travailler dans un cirque à couteau de beurre ? » Répondit-elle sans réfléchir, ne voulant pas s’étaler sur sa vie et appuyant sur le fait d'en revenir à l’homme qui n’en disait rien de la sienne.

"Non, en fait, je suis comptable chez Tictac-cantamon(nom de firme de comptabilité existente)."

Il prit un crouton de pain et y étala un pâté quelconque avant de l'ingérer. Par la suite, il reprit avec le même charisme. Il termina son point par un agréable sourire.

"Mais je comprends que vous soyez sur la défensive et que vous tentiez de ne pas trop vous étaler sur votre vie personnelle. De toute façon, je ne suis pas là pour vous fouiller mais bien pour passer du bon temps en agréable compagnie."

L’africaine l’écouta calmement en finissant son plat, puis croisa les bras sur la table avant d’approcher son visage félin :

« Dites-moi, articula-t-elle en plissant les yeux sur l’homme comme pour lui sortir la vérité du regard, vous n’êtres pas venu ici que pour ça tout de même...vous avez choisis ce restaurant pour une raison particulière, je me trompe ? »

"C'est logique. En fait, je me préparais à dîner quand je vous ait vu vous installant à cette table et je me suis dit que c'était sûrement la seule occasion que j'allai avoir pour faire votre connaissance... Et je l'ai prise."

Quelques saucissons plus tard et une gorgée d'eau, il reprit en lui souriant, un peu espiègle. Le serveur vit que les entrées étaient terminées et se dirigea vers la table pour les débarasser.

"Alors? Avez-vous d'autres questions à me poser ou pouvons-nous réellement commencer à nous connaître?"

Ororo plissa les yeux, légèrement déçus de ne pas se montrer avoir raison.
Lassée, elle laissa donc de côté son jeu pour piéger l’homme et accepta enfin sa compagnie :

« Non...mais je vous préviens, lança-t-elle une dernière fois, je ne chercherais pas à vous parler, je ne vous ai pas invité après tout. »

Alors que le serveur revenait afin d’emporter les entrées, Ororo s’écarta pour le laisser faire, dévisageant toujours l’inconnu en face d’elle et à travers les mouvements de bras du serveur débarrassant.

Il sourit à ce dernier avertissement et, lorsque le serveur se fut éloigné avec les restes du repas, il reprit de sa voix la plus douce.

"Naturellement, mais vous ne m'avez pas chassé non plus..."

Un temps.

"Alors, que faites-vous de vos temps libres damoiselle?"

Particulièrement séduite par les réponses de l’inconnu et mise à l’aise rapidement, Ororo répondit naturellement à la question :

« Et bien, comme vous le savez, je n’en ai que peu...mais lorsque je l’ai, je sors, je profite de la vie comme tout le monde et comme aujourd’hui...j’aime me retrouver seule, parfois... » Disait-elle lentement, le visage joyeux et l’air nostalgique.

Ororo tendit délicatement sa main vers son verre et le porta à ses lèvres, montrant la fin de sa phrase en remontant les yeux vers l’inconnu tout en buvant quelques gorgé.

Parlant, toujours sur le même ton. Le soleil commençait doucement son long déclin. Il était 14h32, l'après-midi s'amorçait.

" Oui, il faut bien prendre le temps de s'exclure du rythme de la vie pour reprendre sons souffle et se divertir. La vie est simple lorsqu'on sait la regarder du bon oeil. "

Il prit son verre, but une gorgée d'eau et déposa son verre à demi-vide.

"Au juste, vous avez quelque chose de prévu pour plus tard? "

La question de l’homme n’effraya pas l’africaine, elle s’y attendait plutôt.

« Non, rien... » Répondit-elle, souriant légèrement pour dégager son charme.

Ce n’était pas tous les jours qu’elle se faisait approcher par des hommes, et celui-ci était très séduisant. Mais sans trop se montrer accessible, Ororo voulait encore se laisser désirer et se tut après ces mots, obligeant l’inconnu à relancer et poursuivre la conversation.

» Petite solitude de Moon Knight.